Nos activités

Le SCCM, en tant que club de Spéléologie et de Canyoning, a pour vocation de réunir un ensemble d’amateurs passionnés par ces activités afin de leur permettre de pratiquer leur disciple dans un cadre fédéral et sécuritaire, tout en offrant au public de découvrir et pratiquer des initiations dans ces domaines en toute sécurité et pour un coût modique. Plus ponctuellement, nous sommes sollicités pour participer à des évènements publics divers où les techniques et le matériel de Spéléologie et de canyoning sont mis à disposition des petits et grands pour leur plus grand plaisir.

Un peu d’histoire

La Spéléologie

Depuis la Préhistoire, les hommes ont fréquenté les cavernes afin d’y trouver abri et protection, puis pour se rapprocher de leurs Dieux et croyances. A une époque plus moderne, aux alentours du siècle des lumières, cette curiosité s’est mêlée de sciences et une approche plus rationnelle et scientifique est apparue.

La Spéléologie est née à partir du moment où une approche rationnelle et méthodique des cavernes est apparue, soit dès le XVIIIème siècle et jusqu’à Edouard-Alfred MARTEL qui commence en 1850 sa prodigieuse carrière affichant 1 500 explorations. Il posera les bases de la spéléologie moderne.

La curiosité a évolué vers une véritable soif d’aventure et d’exploration scientifique et sportive, aboutissant à la Spéléologie moderne qui consiste à étudier la genèse des cavités, des roches, de la circulation de l’eau, de la faune cavernicole tout en explorant et cartographiant les cavités souterraines naturelles, anthropiques ou artificielles

Le Canyoning

Depuis toujours des pêcheurs motivés se sont aventurés dans les gorges étroites à la recherche de coins poissonneux. D’autres sites, plus difficiles d’accès, ont eu comme premiers visiteurs des spéléologues curieux.

La première approche de canyons sous un angle sportif date donc de la fin du 19ème siècle avec des précurseurs régulièrement cités comme Edouard-Alfred Martel, Armand Jamet et de Lucien Briet. En 1988 , E.-A Martel réalise la première descente de la rivière souterraine traversant la grotte de Bramabiau, au cœur du parc des Cévennes. Armand JAMET réalise en 1893 la première exploration du canyon de l’Artuby, dans le Verdon.

D’autres premières seront réalisées par ces deux pionniers et feront beaucoup de bruit à l’époque : en 1905, la descente complète du grand canyon du Verdon en quatre jours et en 1906 la descente de la clue de Daluis dans la vallée du Var, dans les Alpes-Maritimes.

Dans les Pyrénées dès 1904, en Sierra de Guara, Lucien BRIET, photographe et explorateur français, se rend au Barranco de Mascún, dans le nord de l’Espagne. Beaucoup découvriront la magnificence des canyons du Haut Aragon via son objectif. Les spéléologues poursuivront l’exploration de ces milieux qu’ils considèrent comme de la spéléologie à « ciel ouvert »

Avec le développement des technologies et l’apparition des combinaisons néoprènes dans les années 1950, les ouvertures et découvertes de canyons s’accélèrent. C’est dans les années 1970-80 que le canyoning connaît un fort développement, d’abord amateur et très rapidement professionnel.

En 1990 les différents syndicats proposent les premiers stages de formation continue professionnelle canyon. La Fédération Française de Spéléologie ainsi que la Fédération Française de Montagne et d’Escalade (FFME) accompagnent le mouvement en proposant des formations de moniteurs et d’instructeurs bénévoles. Une commission de spéléologie à ciel est finalement ouverte au sein de la fédération française de spéléologie dans les année 1990 qui deviendra rapidement la commission canyon jusqu’à prendre le nom de « Ecole française de descente de canyon » au début des années 2000. L’activité explose alors avec la généralisation de la pratique guidée. Le canyon hérite de l’étiquette de sport « fun », dont il a beaucoup de mal à se défaire. Cependant il reste un sport de montagne avec ses dangers et spécificités qu’il est conseillé de pratiquer en connaissance de cause et bien accompagné.

Le matériel

Faire de la spéléologie implique de descendre, remonter, ramper, s’éclairer et bien sur se protéger. Pour faire face à tout cela, vous aurez besoin d’un matériel individuel spécifique :


Une combinaison
Une combinaison. Intégrale, c'est pas très sexy, mais ça protège l'ensemble du corps. N’oubliez pas que vous allez ramper, passer dans des étroitures, dans de l'eau et que le milieu est humide. Et puis, on est sympa, nos combinaisons sont rouge, jaune ou bleu ! Afin de réguler votre température vous pouvez vous munir d'une sous-combinaison, tout aussi sexy, elle vous tiendra au chaud.
Un Casque et une frontale
Sous terre, c’est le noir absolu, alors à vos frontales ! Nous commencerons avec un casque et de l’éclairage dessus. Il protégera votre tête des chocs contre la roche et des éventuelles chutes de pierres. L’éclairage, fixé dessus, éclairera votre parcours souterrain.
Une paire de gants
Même s' ils ne sont pas obligatoires, nous vous les conseillons. Ils isolent vos mains de l'eau et de la boue... Votre paire souple pour jardiner fera l'affaire pour commencer.
Des bottes ou des chaussures
Pour vos pieds, plutôt chaussures ou bottes ? Les bottes permettent de garder vos pieds au sec dans la mesure où vous ne rencontrez que de petites flaques d’eau ou de boue. Les chaussures tiendront bien aux pieds, mais ne protégeront pas de l'eau. Chacun son école !
Un baudrier
Un baudrier sur lequel vous attacherez le matériel de progression. Confortable en toute position, il entoure votre taille et vos cuisses et soutient vos fesses en position assise. Il est fermé par un mousqueton central où vous trouverez deux longes, votre Croll et votre descendeur. Les longes vous permettront de vous accrocher ou de vous suspendre en toute sécurité.
Deux Bloqueurs
Pour remonter : eh oui, à un moment donné, il va falloir remonter ! Pour se faire vous utiliserez deux « bloqueurs ». Ils vont coulisser sur la corde tout en vous empêchant de descendre. Le premier bloqueur sera au niveau du mousqueton ventral de votre baudrier, c'est le « Croll » (cf. photo). L'autre est installé sur la corde au-dessus du précédent, ressemble à une poignée. Il est accroché a votre longe courte, et possède des pédales (cordelette où vous mettrez vos pieds).
Un descendeur
Pour descendre : pour descendre les puits, vous allez utiliser un descendeur. Trop facile, la corde, installée en un S à l'intérieur, puis revenue dans un mousqueton de frein, va vous permettre de contrôler la vitesse de descente. Après c'est que du bonheur.
Des cordes
Et pour finir des cordes ! Elles seront moins élastiques que des cordes de montagne. Elles vous seront indispensables pour progresser sous terre.